PRISME - PAriS 2024
Bobigny
> Commanditaire : département de la Seine Saint-Denis
> Localisation : Bobigny (93)
> Programme : Equipement sportif inclusif, paralympique 2024
> Surface : 15 000 m²
> Budget : 55 998 000 M€
> Année : 2021
imaginer une architecture inclusive
et humanisée qui intègre les enjeux urbains, archéologiques, paysagers
et environnementaux.
L’enjeu architectural a été de créer un bâtiment qui fluidifie pour chaque utilisateur l’accès et l’usage des différents programmes sportifs. Pour que le plaisir du sport ne se limite pas à la pratique. Pour que tous vivent une expérience spatiale unique.
En élargissant la notion de handicap à toutes les singularités corporelles, mentales et culturelles, dans laquelle chacun peut se retrouver un jour de façon plus ou moins temporaire, nous estimons qu’imaginer une architecture inclusive permet tout simplement de concevoir un bâtiment universel et humain.
Les espaces intérieurs et extérieurs sont dessinés afin de faciliter les accès et les transitions entre les espaces. L’enveloppe extérieure a un rôle unificateur et agit comme un filtre lumineux qui accompagne les parcours intérieurs. Les rampes deviennent transitions ludiques, des éléments pour une mise en scène visible et vivante
du cheminement.
> Hall d’entrée
COLLABORATEURS
> Demathieu & Bard (mandataire)
> Agence Romeo Architecture + Gulizzi, Architectes
> BET : CET, groupe Duval, Le Sommer environnement,
d&h paysages, Ginger Burgeap, Demathieu Bard Maintenance, Idex, Peutz, MBA city
> Images et film : Golem images
Une implantation pivot
Ce site remarquable est traversé par les vestiges gallo-romains dont une voie romaine qui marque historiquement le centre de la cité : « cardo décumanus », axes majeurs orientés nord-sud (cardo) et est-ouest (decumanus) dans la conception de la ville romaine.
Epine dorsale de l’urbanisation à Bobigny, elle révèle une occupation antique et gauloise avec des vestiges qui semblent associer ce site à une production artisanale et métallurgique.
Une façon de faire cohabiter le passé et le présent, de faire coexister la dimension sportive et culturelle du site.
Le bâtiment Prisme s’insère et encadre
« le témoin du passé ».
Une implantation pivot
Il est conçu comme la porte accueillante d'un parcours urbain. Son plan stable et carré s’organise sur la trame du vestige romain, et oriente son « regard » dans la diagonale du site et fait face à l’ensemble des terrains sportifs.
> sur cette parcelle, deux géométries se répondent :
- la première est la structure urbaine du site, bordée par les rues Cachin et Lautréamont.
- la seconde est le vestige archéologique qui nous apparait comme un pivot unificateur.
Le Vestige, est le croisement de 2 voies, que nous conservons intégralement car il s’agit du 1er schéma d’urbanisation apparu au cœur des villes romaines que l’on appelle le « cardo et le décumanus ». Il nous a semblé de notre responsabilité de conserver la mémoire du vestige et de l’introduire comme schéma directeur dans notre projet.
C’est la raison pour laquelle nous avons organisé la trame du projet sur la trame des voies romaines, en réhabilitant ces voies, comme nouvel accès vers le Prisme. Une façon de faire cohabiter le passé et le présent, de faire cohabiter la dimension sportive et culturelle du site.
Une architecture Seuil
Accompagner et améliorer l’accueil permet de fédérer tous les publics, sportifs de haut niveau comme débutants, jeunes et moins jeunes, valides ou à mobilité réduite. C’est grâce à ce lien que les potentialités des activités sportives seront mises aux services de la santé publique et de la participation sociale.
Porteuse de cette double casquette, l’architecture doit se formaliser comme un bâtiment-seuil. Une configuration qui lie les espaces dans une continuité, qui estompe les limites entre
les diversités et les activités et qui rassemble autour du sport.
L’architecture est la création d’une atmosphère,
porteuse d’émotion, de plaisir, de civilité.
Le PRISME doit devenir un lieu ressource pour la ville et ses habitants, un lieu de santé
et de rencontres, de jeux et de joies, ainsi que d’expérimentations et de découvertes.
Un bâtiment Paysage,
une démarche environnementale
Façades urbaines coté ville et façades « paysage sportif » coté stade de la motte, l’équipement s’ouvre et prolonge le mail piéton en son cœur. Le jardin et l’architecture fusionnent pour faire de ce projet un renouvellement perpétuel grâce au jardin.
Les façades sont composées par une dentelle de béton blanc qui court sur le périmètre du bâtiment, et qui lui confère un rôle de pivot unificateur dans le quartier. Le béton blanc pour l’analogie à la pierre et les perforations pour une lumière douce, filtrée et intime dans la relation des vues. Cette matérialité conjugue la modernité de la matière et la tradition d’un savoir-faire ancestral du travail artisanal ancré dans la commune de Bobigny.
La façade « paysage sportif » répond et prolonge le stade de La Motte dans un mouvement de végétalisation en toiture. Une façade urbaine pour les rues Cachin et Lautréamont, composée de strates horizontales qui s'articulent pour jouer entre pleins et vides, afin de créer des mouvements de façade et de générer de l’interaction urbaine à travers un crescendo de terrasses végétales.
La démarche architecturale s’accompagne d’une démarche environnementale rigoureuse. Le respect du site et des ressources naturelles, un regard attentif aux conditions climatiques avec la rétention des eaux pluviales et un objectif zéro rejet font partie des méthodes de conception.
Une optimisation des besoins énergétique et une maîtrise du bilan carbone et des déchets font également partie de nos objectifs.
Une emprise construite minimisée, avec un bâtiment compact qui permet de conserver
des espaces extérieurs en pleine terre contribuAnt à notre démarche environnementale.
